jeudi 30 avril 2009

Quel avenir pour la Guinée?


Le 22 Décembre dernier, nous quittait le président paysan le Général Lansana Conté. Après 24 ans de pouvoirs sans partage. Depuis cette date, l’avenir de la Guinée est incertain. En effet, la junte qui s’est emparée du pouvoir dès le 23 Décembre commence à montrer des signes de faiblesses. Le capitaine Moussa Dadis Camara a réussi son entrée en faisant rêver les guinéens assoiffés de justice par son programme qui consiste à lutter contre la corruption, l’injustice, l’insécurité, le trafic de drogue à séduit plus d’un.
Mais depuis plusieurs jours, la cote de célébrité du capitaine commence à chuter. Ceci s’explique par le fait que Dadis commence à gouter aux délices illimitées du pouvoir à tel point qu’il menace de se présenter aux élections présidentielles contrairement à ce qui était prévue. Par ailleurs, le Président semble préparer sa campagne en mettant dans sa poche quelques journaux en place. Dadis aurait déboursé près de 230 millions de francs Guinéens pour certains journaux et radios, sans pour autant justifier à quel titre. Autre acte qui mérite réflexion, est la division de l’armée Guinéenne. Cette armée qui semblait être d’accord par la prise de pouvoir du capitaine. Aujourd’hui, la réalité est toute autre en ce sens qu’un coup d’état a été avorté de justesse pas plus tard que la semaine dernière. Une tentative d’assassinat à l’encontre du président par l’un de ses gardes témoigne de l’ampleur du problème.
Tous ces actes qui sont les signes avant coureur d’une anarchie, se déroulent sous les yeux combien impuissants des syndicats, des partis politiques, de la société civile. Comme d’habitude, ces institutions ne semblent pas connaitre leur objectif et leur importance dans la société. Ce qui est grand tar pour nous.
Pendant ce temps, la population qui a connu 50 ans de misères semble s’engouffrer davantage. Pendant que notre cher président fait le fanfaron chaque soir à la télévision, le peuple meurt à petit feu. Les prix des denrées alimentaires ont triplés, l’insécurité prend de l’ampleur bref le pays semble militarisé.
Est-ce notre avenir ? De vivre dans la misère en se demandant si, demain nous serions en vie. La paix semble tenir sur un fil en Guinée. Chaque jour nous craignons le pire pour nos familles qui y vivent. Chaque jour nous nous demandons quand ça va" Peter", est ce aujourd’hui ? Ou demain? Chacun visant son intérêt et reve de gouter aux plaisirs du pouvoir et cela à n’importe quel prix.

lundi 27 avril 2009

Les étudiants mangent pour manger

Université Cheikh Anta Diop
A midi les restaurants du campus ne désemplissent pas. Les étudiants munis d’un ticket d’une carte d’étudiante viennent prendre leur déjeuner. Même si la qualité fait défaut, chaque jour une longue file se forme devant les restaurants.
Il est midi. Nous sommes au restaurant universitaire de Claudel. Devant les deux portes d’entrée, deux longues files se sont formées. Les étudiants munis de leur carte d’étudiants et d’un ticket de repas avancent en procession, sous le soleil. Chaque étudiant attend avec impatience son tour pour tendre le ticket et la carte aux contrôleurs. Les contrôleurs vérifient la photo, la nationalité et la date inscrite sur la carte. Les étrangers n’ayant pas de quittance sont interdits d’accès au même titre que les étudiants munis d’une carte de l’année dernière.
Après le contrôle, la file indienne se poursuit dans la salle. Une grande salle au milieu de laquelle se trouve un comptoir derrière lequel se trouvent des serveuses. Les serveuses en uniforme blanc, mouchoir noué sur la tête, les deux mains gantées, servent à tour de rôle les étudiants. La première serveuse sert du riz, la seconde sert la sauce, une troisième du poisson ou de la viande, et une quatrième serveuse installée au bout du comptoir prend du pain n dans un grand panier pour le mettre dans le plateau en fer de l’étudiant. Tout ce service se déroule dans un brouhaha indescriptible provenant des autres serveurs qui essuient les plateaux en fer provenant de la cuisine où ils sont lavés.
Une fois leurs plateaux remplis, les étudiants prennent place à l’une des nombreuses tables se trouvant dans la salle. Commence alors la dégustation. Dès la première bouchée, certains étudiants ne veulent plus manger car la qualité fait défaut. « Ce riz est trop salé, nous ne pouvons manger cela » nous dira un étudiant. « Ce poisson est pourri, mais nous mangeons quand même, parce que nous n’avons pas le choix », nous dira un autre la bouche pleine.
Ce rituel est le quotidien des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop. Certes, ils se plaignent de la qualité de leurs repas dans tous les restaurent du campus. Cependant, même si la qualité fait parfois défaut, ces restaurent restent pour les étudiants modestes de manger selon sa bourse parce que le ticket de repas coute 150fcfa et celui du petit déjeuner 75fcfa.

vendredi 24 avril 2009

Je ne mange pas parce que je suis Guinéen


Le restaurant de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar ouvre ses portes tous les matins, midi et soir. Les tickets d’accès au restau coûtent 75fcfa pour le petit déjeuner et 150fcfa pour les repas. Le prix est abordable certes et puis cela nous permet nous étranger de faire des économies sur nos maigres mandats que nous recevons de nos parents.
A la rentrée du restau se trouvent les contrôleurs de cartes d’étudiants et tickets. Ils contrôlent chaque carte pour dénicher les indésirables c’est-à-dire les étrangers qui n’ont pas payé la quittance. Cette quittance s’élève à 250 000fcfa soit 2 millions 500 milles francs guinéens. Les étudiants étrangers qui n’ont pas cette quittance sont tout simplement reconduits avec le ventre vide, le regard triste et une rage folle au ventre.
Cette rage n’est pas orientée contre les autorités de l’Université et encore moins des contrôleurs qui font leur boulot. Cette rage est destinée aux autorités de mon pays, ma belle guinée natale. Ces autorités qui ont dirigés mon pays pendant 50 ans sans réussir à créer les mêmes conditions d’études, qui n’ont pas su nous retenir chez nous et qui ne sont même pas capables de tisser les relations pour améliorer les conditions de vie de leurs étudiants à l’étranger.
Ainsi, à chaque fois que je suis reconduite ou que l’un de mes amis est interdit de manger, je maudis toute personne qui a participé de près ou de loin à ma situation d’étudiante Guinéenne. Quand je pense que leurs progénitures à eux vivent dans des conditions confortables. Leurs progénitures à eux ne font pas la queue pour manger une nourriture parfois exécrable ou au pire que l’on vous refuse. Leurs progénitures à eux ne dorment jamais le ventre vide en pensant à comment manger le lendemain et en priant Dieu pour que les contrôleurs ne l’arrête parce qu’il est Guinéen.
Alors jeunesse Guinéenne vivant dans ces conditions ne nous laissons pas abattre parce que ce n’est pas le moment. Nous devons y faire face et nous battre pour que les générations futures n’aient pas à vivre ce cauchemar. Nous avons de la chance de sortir de notre pays pour apprendre, apprenons et retournons délivrer notre pays, notre peuple et notre famille ; Le changement ne se fera pas sans nous, demain ça sera à nous de relever le défi et de montrer à la face du monde que même étant Guinéen, nous pouvons et ferons quelque chose pour notre pays, pour notre continent

lundi 20 avril 2009

concours d'art oratoire

Concours d’art oratoire
Un avocat remporte le grand titre
Le centre culturel français Léopold Sedar Senghor a abrité ce samedi 18 Avril la grande finale du concours d’art oratoire. Organisé par la jeune chambre internationale Dakar no1(JCI), cette finale a opposé les 9 candidats retenus lors de la présélection du Mardi 14 Avril. Après des discours tous excellent, le choix du jury s’est finalement porté sur un avocat du nom d’Adama Fall.

Les neuf candidats retenus lors de la présélection du Mardi 14 Avril étaient au rendez-vous. Il s’agit de Pascal Dia de la JCI, de Aida Dia, Mabinty Soumah, Eric Muellet Muellet du Centre D’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI), de Brice Dié, Amane Ouattara de L’Institut Supérieur de Management(ISM), de Bocar Dao, Monique Sambou et d’Adama Fall du groupe des avocats.
Après le mot de bienvenue de la présidente de le JCI Adélaïde Dione, les candidats se sont succédés sur le podium en ayant chacun 7minutes pour convaincre le jury. Différents thèmes étaient à l’ordre du jour à savoir : l’union africaine réalité ou utopie, quelles stratégies pour le développement de l’Afrique, modèle aujourd’hui leader demain, be better (être meilleur), le monde est-il juste, l’Afrique unifiée et planifiée pour son développement. Les exposants étaient notés sur la cohérence du discours, sur les gestes effectués, sur le regard (circulaire), par la maitrise du tract et du français.
A la fin des exposés, le jury se retira pour délibérer. Ces instants furent occupés par l’allocution du parrain de la cérémonie. Le bâtonnier Elie Ousmane Sarr a d’abord exhorté la jeunesse à avoir « une ambition d’aigle et non de ver de terre ». Il a ensuite responsabilisé les jeunes qui selon lui « portent le fardeau du développement de l’Afrique ».
La proclamation des résultats fut comme toujours un moment de joie pour certains et de déception pour d’autres. Parmi les neuf candidats, trois gagnèrent le gros lot. La première place fut occupé par Aida Dia du CESTI qui bénéficiait d’un bon de restaurent et d’un tee-shirt. La deuxième place était occupé par Amane Ouattara de l’ISM qui reçu une imprimante HP. L’heureux gagnant à savoir Adama Fall du groupe des avocats a reçu un téléphone portable. Tous les candidats ont bénéficié d’une attestation de reconnaissance et des tee-shirts. La remise des attestations aux membres du jury a mis fin à cette cérémonie de final du concours d’art oratoire.

MABINTY SOUMAH

nous nous souvenons de toi Amara

Le stade du collège Sacré-Cœur a abrité ce Mercredi 08 Avril la deuxième édition du tournoi mémorial Amara Thiam. Organisé par le bureau des étudiants de l’UDB, ce tournoi a mobilisé la communauté guinéenne et six équipes y ont participé.
La communauté guinéenne vivant à Dakar avait fait le déplacement. Les parents et amis de classe étaient présents pour assister à l’événement. Vêtus de tee-shirt blanc à l’effigie d’Amara Thiam et sur lequel on pouvait lire : « Si serviable, nous nous souviendrons de toi pour toujours ». Amara Thiam était un étudiant guinéen décédé en 2007 par suite de drepanocytose, il avait 27 ans. Etudiant à l’université Dakar Bourguiba, Amara nous a quittés alors qu’il venait de décrocher son diplôme de maitrise en économie.
C’est dans le but de continuer à perpétué sa mémoire que le bureau des étudiants guinéens de l’université Dakar Bourguiba organisé ce tournoi mémorial. Six équipes ont répondu présents sur les huit prévues, ce sont : l’université Dakar Bourguiba(UDB), l’université Cheikh Anta Diop(UCAD), les étudiants guinéens de l’UDB, les étudiants ivoiriens de l’UDB, l’union des jeunes ressortissants et amis de Thiapa(UJERAT) et les amis d’Amara.
C’est à 9heure que le coup d’envoi de la première rencontre a été donné. Elle opposait l’équipe de l’UCAD à celle des ivoiriens de l’UDB qui s’est imposé sur le score lourd de 6 buts à 0. La deuxième rencontre a opposé l’UJERAT) àl’université Dakar Bourguiba. Résultat de ce match 2 buts à 0 en faveur de l’UJERAT. Cette rencontre est suivie par celle des amis d’Amara contre les étudiants Gabonais de l’UDB, score 0 buts à 1.
Nous retrouvons donc au 2ème tour l’équipe des ivoiriens de l’UDB, celle de l’UJERAT, les étudiants gabonais de l’UDB et celle des étudiants Camerounais intégrée au 2ème tour faute d’absence de deux équipes. Le premier match du 2ème tour a opposé l’équipe des ivoiriens à celle des Gabonais 1 but à 0. Les étudiants camerounais seront mis en déroute par l’UJERAT sur un score de 3 buts à 0.
Ainsi, deux équipes s’affrontent en final à savoir l’équipe des étudiants Ivoiriens et celle de l’UJERAT. Après 60 minutes sans buts, l’UJERAT s’impose finalement lors des séances de tirs aux buts sur le score d’1 but à 0.
La prestation des étudiants de l’UDB en poème dédié à Amara est venue mettre fin à cette journée mémorial.