lundi 12 avril 2010

Ibrahim Bah
Un cireur aux grandes ambitions

C’est à 8 heures que commence la journée de travail d’Ibrahim. Jeune garçon de 11 ans vivant avec sa tante maternelle, il économise son gain pour réaliser son plus grand rêve : terminer ses études. Le cireur Guinéen afin d’attirer plus de clientèle est proprement vêtu et s’exprime en français dans le but d’améliorer sa connaissance de la langue de Molière.

Nous sommes dans un quartier populaire de la ville. Parmi les bidonvilles de la Médina, se dresse la maison de la tante de notre hôte. Une maison collée a un atelier de soudure : celui de l’oncle d’Ibrahim. A l’intérieur un salon presque vide comprenant un fauteuil en piteux état est déchiré par endroits. Dans un coin de la pièce, une table sur laquelle est placée une baguette de pain, quelques morceaux de sucre et dans une casserole une eau noirâtre attire l’attention de par son odeur nauséabonde. Tout au long du mur droit sont alignés des chaises en bois. Toute cette pièce est éclairée par une unique fenêtre qui semble ne jamais se fermer ne possédant ni vitre ni volets. De cette ouverture les bruits incessants et assourdissants nous viennent de l’atelier ou malgré l’heure matinale l’oncle est déjà au travail.
Dans cette maison comprenant deux chambres, habite sept personnes : Mariam la tante, Idrissa L’oncle, Mor le fils aîné, Moussa, Binta, Kadiatou et Ibrahim qui est venue de Conakry grossir l’effectif de la famille. La chambre de droite, la plus grande est le domaine des parents. L’autre est occupée par les filles de la famille. Ibrahim et les autres garçons se contentent du salon : « Nous, nous dormons ici. A la nuit tombée nous installons des matelas que nous rangeons à l’appel du muezzin afin de faire de la place pour la prière du matin » nous explique Ibrahim en désignant la pièce. Apres avoir avalé son petit dejeuné constitué d’un morceau de pain noyé dans du quinquéliba, notre petit cireur se hâte vers son trousseau de travail : une boite en bois de forme rectangulaire contenant un fil en rouleau blanc, trois grandes aiguilles, un morceau de caoutchouc de couleur noire, une brosse a chaussure, des boites de cirages de couleurs marrons et noires, une bouteille contenant de la glue et sans oublier une bouteille en plastique contenant de l’eau savonneuse pour le nettoyage. Cet arsenal est accompagné d’un instrument en fer long de 50cm dont les deux extermités comprennent une plateforme faite de la même matière. « Ce petit objet me sert de support. C’est sur ça que mes clients posent le pied pour cirer ou pour nettoyer les chaussures. C’est aussi un moyen d’appeler les clients », nous explique Ibrahim en saisissant la boite par une corde et en la plaçant sur son épaule droit. Accomplissant ce geste, notre cireur est fin prêt pour sa tournée du jour, il est 8 heures 30.
Ibrahim longe les rues de son quartier en tapant sur le petit objet en fer et en criant « cirasse, cirasse, cirasse ». Mais ce mot, il ne l’a pas prononcé toute sa vie. Ibrahim est né dans une famille aisée. Son père était commerçant et sa mère était femme au foyer. Il est né à Conakry et a fréquenté avec ses trois frères aînés une école privée de son quartier. Il était en 4 eme année lorsque son père décède d’une courte maladie. Sa mère des lors est inconsolable et se laisse mourir de chagrin deux mois après celui de son mari. Les trois frères d’Ibrahim déjà adolescents décident de partir en aventure chacun de son coté. Le benjamin de la famille devait rejoindre la tante Mariam, la sœur de leur mère installée au Sénégal. C’est ainsi que le petit Ibrahim se retrouve à Dakar en 2008, il avait alors 9 ans. « Quand je pense à cette période je me dis que le destin s’est acharné contre moi et que la vie m’a pris mes parents et m’a éloigné de mon pays. Mais en même temps j’ai eu de la chance parce qu’avant la mort de mes parents j’ai été a l’école ou j’ai appris beaucoup de choses, ce qui n’est pas donné à mes camarades cireurs », nous dit, Ibrahim avec une once de nostalgie dans la voix.
Il est 9 heures et notre cireur emprunte maintenant la grande voie de la Médina lorsqu’il est halé par son premier client. L’homme grand de teint noir habille en costume noir et une cravate blanc noué autour du cou demande en wolof : « c’est combien petit pour le nettoyage et le cirage » ? « Cela fera en tout deux cents francs Messieurs », répond Ibrahim en français. Le client hoche de la tête et aussitôt, le cireur s’accroupie et pose son support de pied et sa boite par terre. Le client pose alors son pied droit sur le petit instrument en fer, le travail peut commencer. De ses petites mains aux doigts fins, Ibrahim sort de la boite la bouteille à l’eau savonneuse et un torchon. Au fur et à mesure qu’il applique l’eau sur la chaussure, le torchon dans la main droite frotte de toutes ses forces. En laissant la chaussure droite séchée, il s’occupe de la gauche. Apres le nettoyage vient l’application du cirage. Pour cela, il sort la boite de cirage noir et un petit objet qu’il plonge dans la boite et applique le cirage sur la chaussure. Ensuite, il s’empare de la brosse et commence à frotter de nouveau de telle sorte que le produit pénètre dans la chaussure et jusqu'à ce que celle-ci brille. Le même processus est appliqué à l’autre chaussure. Apres quoi Ibrahim lance un « c’est fini messieurs ». Le client scrute ses pieds à la recherche d’un travail mal fait. Mais ne trouvant rien à dire, il plonge sa main à l’intérieur de sa veste et sort une pièce de sa poche. Ibrahim prend la pièce et la glisse dans sa poche en lançant « merci Messieurs ». « J’aime parler le français avec mes clients, ça me permet de perfectionner mon langage. C’est pour cela que j’ai choisi ce métier au lieu de l’atelier de soudure de mon oncle comme il me l’a proposé à mon arrivée », nous lance le cireur de sa voix claire et en esquissant un sourire qui laisse voir des blanches et bien rangées.
Au fur et à mesure qu’Ibrahim avance sous le soleil, les clients se multiplient. Il accomplit son travail toujours avec la même concentration. A force de frotter et a cause de la chaleur, son tee- shirt noir est mouille et des goûtes de sueur perle à son front.
Il est midi, le soleil est à son zénith. Ibrahim est au niveau du carrefour sham, son lieu de travail. C’est ici à coté des vendeurs d’habits et de chaussures que le cireur passe le reste de sa journée. Sous une tente de fortune pour se protéger du soleil, il s’installe près de ses camarades déjà sur place. « Bonjour a tous » lance-t-il « Bonjour le blanc » répondent en chœur ses amis. « Le blanc » est le surnom que lui donne ses collègues « Nous l’appelons ainsi parce que lui il est un peu différent de nous. Il ne parle que français en plus il s’habille bien ce qui fait les clients le remarque et vont vers lui », explique un petit de teint noir aux vêtements sales et aux yeux rouges appelé Amadou.
En effet, l’accoutrement d’Ibrahim n’a rien à voir avec celui de ses copains. Environ 1m30, cheveux lisses et noirs, teint claire, il est habillé avec distinction pour quelqu’un qui exerce son métier : pantalons jeans de couleur bleu, tee-shirt noir a l’effigie de la carte de l’Afrique, le tout assorti aux baskettes blanches avec des marques sur les cotés. Il se dégage de sa personne une grande sérénité de quelqu’un qui sait ce qu’il veut et où il va dans la vie. Sur son front clair une marque qui attire l’attention : celle de quelqu’un qui accomplit ses cinq prières quotidiennes. « Je sais que tous mes amis se demandent comment je fais pour rester propres tous les jours. Mais moi j’ai fais des études et ma mère m’a habitué à être propre et bien habillé, c’est pour cela que je remercie le bon Dieu et que je prie pour le repos de l’âme de mes chers parents » nous dit-il avec tristesse.
C’est donc sous cette tente du carrefour sham qu’Ibrahim gagne le reste de sa clientèle. Entre jeunes, adultes, vieux et même femmes il n’a pas une minute à lui. Il travaille, en silence, l’air ailleurs. « Quand je travaille, je pense à mes projets qui me tiennent tant a cœur. Je comptes chaque sou et je sais déjà quoi en faire ». Parmi ces programmes figurent en bonne place le fait de terminer ses études. En effet, chaque sou qu’il gagne est confié à la tante Mariam. Pendant ces deux années passées à travailler, Ibrahim sait qu’il réussi à économiser une somme importante d’argent vu qu’il peut avoir en une journée plus de 10 000F « je ne touche pas a mon argent ni ma tante d’ailleurs. Elle sait que je veux faire des études et en même temps si j’ai assez d’argent je compte ouvrir une boutique pour faire du commerce. Ainsi, cela serait un bon début pour réaliser mes autres désirs comme : ouvrir un atelier de couture, construire une mosquée dans mon village (Labé) ainsi qu’une école et même pourquoi pas faire du commerce import-export ».
En attendant la concrétisation de ses souhaits, Ibrahim à 16 heures 30 mange son déjeuner, du pain au thon « c’est moins cher et c’est bon. Mais parfois, je prends du riz avec mes amis, nous cotisons » nous confie-t-il la bouche pleine. Dans 3heures, à 19 heures, il retournera sur ses pas chargé de sa petite boite à la rue Médina. Là, le temps de prendre son dîner gardé par la tante et de devenir pour quelques heures un enfant de 11ans comme un autre : jouant avec sa cousine Kadiatou puis aller dans la boutique d’à coté pour regarder les films d’action et de sciences fictions, ses préférés
Interview exclusive de l’artiste Elie Kamano depuis Dakar
«Tant que le peuple de Guinée ne retrouve pas un bon dirigeant, je vais continuer à dénoncer»
Quelques jours après le massacre du stade du 28 septembre, le reggae man guinéen Elie Kamano quittait brusquement Conakry pour le pays de la Teranga. Installé depuis trois semaines à Dakar, Elie travaillait au moment où nous l’avons rencontré, à la finition de son nouvel album consacré aux événements du 28 Septembre. C’est pendant les répétions qu’il a accepté de nous livrer ses impressions sur la crise que traverse la Guinée.
Pourquoi avoir quitté Conakry aussi vite après les douloureux événements du 28 Septembre ?
Elie Kamano :
Après le 28 Septembre, j’ai été accusé de certains faits par l’auteur des massacres. Comme vous le savez sans doute, à la veille des événements j’ai fait un concert qui a rassemblé plus de 7 000 jeunes. Mon concert n’avait pas de visage politique comme d’habitude. Mais malheureuse on m’a accusé d’être à la base de ce grand rassemblement. Et en plus, on m’accuse aussi d’être l’auteur des images que vous avez vu un peu partout dans le monde. Ils prétendent que j’ai été au stade déguisé en médecin de la Croix rouge pour prendre des photos que j’ai vendu. Et puis on m’accuse d’être avec Mouctar Diallo le leader des NFD (les nouvelles forces démocratiques) qui est un ami de longue date. Donc au cours des événements, il y a des journalistes qui m’ont appelé qui m’ont dit de quitter le pays parce que les militaires me rendaient responsable du rassemblement des jeunes au stade. J’ai reçu plusieurs appels de ce genre et donc je ne me suis pas entêté, j’ai quitté mon domicile cette même nuit du 28 septembre. Et c’est cette même nuit que des militaires sont passés chez moi. Mais je ne dirai pas que c’est le président Dadis qui a amené ces militaires parce qu’ils ne m’ont pas trouvé chez moi et donc, nous n’avons pas échangé. Mais je sais qu’avec ce que je fais je ne peux pas plaire à tous les militaires. Ces militaires sans attendre l’ordre de Dadis peuvent débarquer chez moi et faire leur sale besogne et dire que j’ai été attaqué par des bandits comme cela s’est passé avec Sader. C’est la raison pour laquelle je ne passais pas la nuit chez moi et j’ai préféré voyager dans un vol de jour pour que si on m’arrête cela puisse se passer au vu et au su du peuple de Guinée.
Des rumeurs circulent à Conakry selon lesquelles vous chercheriez l’exil politique. Que répondez-vous à propos de ces rumeurs ?
Elie Kamano: Si je voulais aller en Europe par cette voie, je serai déjà parti au temps de Conté, parce qu’en ce temps j’avais tous les atouts. J’ai été le seul artiste à critiquer Alpha West en disant qu’il avait brisé sa carrière en choisissant cette voie. Je pense que ce n’est pas une voie pour un artiste. J’ai déjà construit quelque chose en Guinée et je suis entrain d’élargir cela en Afrique, donc je ne vois pas la raison pour laquelle je vais m’exiler pour aller chez les blancs. J’ai reçu une invitation des amis qui ont vu sur le net que j’étais menacé et qui m’ont demandé de les rejoindre. J’ai même été à l’ambassade. Ils voulaient m’aider à quitter le pays en demandant l’exil ce que j’ai refusé. Les gens n’ont qu’à dire ce qu’ils veulent mais ce qui est sûr c’est que je ne suis pas prêt à lâcher le combat que j’ai commencé

En quoi consiste ce combat ?
Elie Kamano :
Comme tous les révolutionnaires du monde, de l’Afrique tels que Thomas Sankara, Patrick Lumumba ou encore Kwamé N’krumah, c’est des gens qui se sont battus pour le bien être de leur peuple. Tant que le peuple de Guinée ne retrouve pas les vraies normes de la démocratie et un bon dirigeant, moi je vais toujours continuer à dénoncer. C’est ça mon combat. Je ne peux pas parler des autres dirigeant pendant que dans mon il y’a la mauvaise gouvernance.
Depuis que vous êtes à Dakar est ce que vous avez reçu du soutien de la part des artistes guinéens et étrangers ?
Elie Kamano :
Depuis que je suis au Sénégal des amis artistes partagent ce que je vis. Des personnes comme Awadi, des artistes guinéens qui vivent ici, la communauté Guinéenne, tout le monde me soutien. Déjà on m’invite dans les conférences et dans les manifestations qui concernent mon pays. J’y vais pour donner mon point de vue. Cela ne veut pas dire que mes idées sont les meilleures mais en tant qu’artiste engagé j’ai des choses à dire.
Parlons à présent de cet album que vous enregistrez en ce moment .Est ce que vous parlez des événements du 28 Septembre ?
Elie Kamano : Bien sur, d’ailleurs c’est la raison pour la quelle je fais l’album. C’est parce que je ne peux pas me taire par rapport à tout ce qui se passe dans notre pays. Il fut un moment j’étais avec Dadis. Je suis le seul artiste que le gouvernement a appelé pour venir jouer au stade quand ils ont pris le pouvoir. Je suis arrivé, j’ai joué. J’étais dans leur esprit parce qu’ils étaient venus redresser les choses. Mais plus les choses avançaient plus je me détachais. Je suis parti rencontrer Dadis à deux reprises. Le problème est qu’aujourd’hui ce n’est pas la personne que je hais, mais c’est la politique que je déteste. La politique qu’ils sont entrain de mener n’est pas à l’avantage du peuple de Guinée. La motivation pour mon album vient de là. Pour moi ce que j’ai vu le 28 Septembre est inadmissible.
Ne pensez vous pas que les leaders politiques ont une responsabilité dans les massacres du stade ?
Elie Kamano :
Ça n’engage que les leaders politiques et ceux là qui sont partis derrière eux. Si les leaders n’étaient pas au stade je pouvais comprendre, mais ils y étaient. Même si c’était sans les membres de leurs familles. C’est leur lutte et c’est leur choix. Les leaders ont dit aux gens de sortir. Ils sont sortis et ils ont reçus des coups. Pourquoi dirai-je que les leaders sont responsables, je ne peux pas l’affirmer puisque je ne suis pas avec les leaders.
Ne pensez-vous pas que les différends ethniques constituent une face cachée dans cette crise que traverse le pays ?
Elie Kamano :
C’est un problème très sensible. Dès que j’ai fait des commentaires ici dans un journal sur le tissu social, j’ai reçu des critiques genre : « Elie est contre les peuls, il fait de l’ethnocentrisme », on m’a accusé de tout. Mais si on ne fait pas attention ça va brûler entre les ethnies en Guinée et lesquelles ? Entre les peuls et les forestiers. Aujourd’hui les forestiers sont victimes de tous les maux de la part des peuls à cause de Dadis. Nous les forestiers, nous ne sommes pas tous dans l’esprit de Dadis. Il faut que les gens sachent faire la part des choses. C’est Dadis le problème, ils n’ont qu’à régler avec Dadis. Quand les forestiers aussi ont connu cela ils ont pris position et de sources sûres, il y a le recrutement de jeunes forestiers pour préparer une éventuelle réplique contre les guinéens.
Qu’avez-vous à dire au peuple de Guinée ?
Elie Kamano :
Mes fans et le peuple savent que je ne les ai pas abandonnés. Je suis de cœur avec eux. C’est pourquoi je prends le temps de faire cet album, pour qu’ils sachent combien de fois je suis prêt à lutter, à lutter à leurs côtés même étant loin d’eux

samedi 30 mai 2009

Ëtre vierge est-ce être différente?



"JE SUIS VIERGE ". A chaque fois qu’une fille prononce cette phrase devant quelqu’un la personne est ulcérée. Nous n’accordons de nos jours aucune considération à cette pratique. Et pourtant, à une époque nos mères, tantes et sœurs étaient fières de se marier vierges.
En effet, la virginité est perçue dans nos sociétés africaines comme un gage de respect, de reconnaissance et de fierté envers les membres de notre famille. D’ailleurs à cet effet, la religion nous enseigne qu’une fille qui se marie vierge ira au paradis ainsi que les membres de sa famille.
De nos jours cette réalité n’est qu’une utopie. Une fille encore vierge a un certain âge est considérée comme une fille « arriéré ». Elle est l’objet de moqueries de ses camarades qui pensent tout connaître. Aucun garçon ne voudra de sa compagnie parce que comme le disent souvent nos hommes : « une fille qui ne couche, ne mérite pas d’être courtisée ».
Alors à tout ce qui pensent ainsi filles ou garçons, je vous dis : « vous n’avez rien compris ». Vous n’avez rien compris parce que la virginité n’est pas une fatalité mais un choix de fierté. C’est un choix parce que ça vient au fond de la fille qui décide de la garder envers et contre tous.
A toutes les filles vierges, n’ayez pas honte de votre état. Soyez-en fière parce que ceux qui se moquent de vous, vous envient. Ils envient votre force et votre courage. Ils envient votre état d’esprit et ils se demandent comment vous avez fait pour sauvegardez le joyau tant convoité.
Quand on sait les dangers d’une sexualité précoce à savoir : les maladies sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées et les mensonges des hommes, le mieux ne serait-ils pas de se préserver ? Même si ce n’est pas jusqu’au mariage, mais se préserver pour un homme choisit avec soin et aimé afin de donner à l’acte un nom, un visage, un sentiment.
L’acte sexuel ne doit pas être un passe temps mais un moment magique pendant lequel deux êtres qui s’apprécient consolident ce qu’ils ressentent.
A tous les hommes qui disent que les filles vierges sont une perte de temps, je vous dis : « vous n’avez rien compris », parce qu’être vierge n’est pas être différente mais c’est être fière et c’est se sentir femme et responsable de ce que le bon Dieu nous a donné.
Alors mes chères sœurs, tantes, amies encore vierges, restons ainsi car nous sommes au top.

La Guinée pauvre de sa richesse


La république de Guinée considérée comme le château d’eau de l’Afrique, fait suite à une desserte en eau qui ne dit pas son nom. En effet, depuis belle lurette l’or noir a fuit les robinets. Les Guinéens ne savent plus comment utiliser un robinet. Tôt le matin, femmes, enfants et hommes avancent en procession à la recherche du liquide rare.
Munis de bidons, de seaux, de bassines les conakryka parcourent parfois des kilomètres. Les points d’eau sont des forages, des puits. Arrivés sur place, le spectacle est tout autre. Un brouhaha règne chacun voulant se servir en premier lieu. Parfois certains attendent des heures avant d’être servis. Une fois le récipient remplit commence alors un autre tracas, celui du retour. Les femmes chargent les seaux sur la tête tandis que les hommes se chargent des bidons de 20litres.
Ce rituel est le quotidien des Conakryka. Les femmes ont perdu le sommeil parce qu’elles se couchent tard et se lèvent tôt. Les élèves et étudiants partent à l’école en retard et exténuer après avoir effectué des kilomètres a pied.
Que de peines de voir ces innocents payés une fois encore de l’incapacité de nos chers dirigeants. Ces hommes pourtant guinéens et se disant patriotes ont été incapables d’exploiter l’or noir dans un pays où chaque centimètre de terre regorge des litres d’eau.
Alors l'on se demande à quand la fin de ce calvaire ?


dimanche 10 mai 2009

Les étudiants du Cesti à l'agence d'informatique de l'état(adie)


C’est à 15heure 35 que les étudiants de la première année du Cesti sont arrivés dans les locaux de l’adie. Accueillis par le Directeur des relations extérieures et de la communication, les étudiants ont eu droit dans un premier temps à une présentation élargie des différents services de l’agence. Pour la petite histoire retenez que l’adie est une agence autonome de l’état. Elle est chargée de la mise en ouvre de l’informatique au Sénégal. Mise en place en 2005, elle participe à la bonne gouvernance en offrant des services comme : l’internet pour la navigation ; la messagerie pour permettre aux agents de l’état d’avoir une messagerie personnalisée et d’une boite à lettres e-mail sécurisés ; la téléphonie IP pour les appels sans couts ; la vidéoconférence ; la formation en ligne avec le « e-Learning » permettant aux agents de l’état d’apprendre l’accès à l’outil informatique. Mais l’adie n’est pas seulement tourné vers la bonne gouvernance. En effet, elle a mis sur pieds le « e-citoyen » qui permet de faciliter les démarches administratives aux citoyens. Sur cette page nous trouvons les sites des ministères, la loi sur l’information, les sites des démarches administratives ( www.demarchex.gouv.sn). Ce site a d’ailleurs reçu en 2007 le prix Tiga Awards à Addis-Abeba.
La deuxième partie de cette visite est marquée par l’exposé du conseiller juridique de l’adie. Mouhamadou Lô nous a livré les secrets sur la loi de l’information élaboré le 25 Janvier 2008 et comprenant : la loi d’orientation sur la société de l’information, la loi sur la criminalité, la loi sur les données à caractère personnelles, la loi sur les transactions électroniques et la loi sur la cryptologie.
La troisième partie est marquée par la visite des locaux. Les étudiants ont ainsi eu droit aux explications sur le fonctionnement de l’écran supervision et du trafic internet ainsi que sur l’outil de supervision des équipements. La visite des deux salles où sont stockées les ordinateurs à savoir le service réseaux et la salle de serveurs est venue mettre fin à cette visite des étudiants du Cesti à l’agence d’informatique de l’état.

dimanche 3 mai 2009

La cité Claudel vibre au son de la musique

2ème anniversaire de l’artiste Yoro N’Diaye et de son groupe
Il y avait du monde ce jeudi soir à la cité Claudel. Le public avait fait le déplacement pour assister au concert de l’artiste Yoro N’Diaye et de son groupe le Yonwi. Organisé à l’occasion du 2ème anniversaire de l’artiste, ce concert a connu la participation de nombreux artistes.
Le public constitué d’étudiants faisait le show bien avant l’arrivée de la star du jour. Sur le podium décoré de lumières multicolores, les groupes invités se succèdent. Les pirates de Dieupeul avec leur titre fard « jiguen » ont fait danser les filles. Le groupe féminin Halif était aussi au rendez-vous. Les trois femmes habillées en pantalon noir et hauts noirs ont provoqué une hystérique chez les filles qui criaient à tue-tête à chaque pas de danse effectué par le groupe mythique. Les garçons aussi étaient servis avec des groupes de rap comme Black Deamons, Biba ancien membre du groupe Bidew Bou Bess que les garçons reprenaient en chœur. D’autres groupes moins connus avaient fait le déplacement comme le groupe Candou Gans, Dws ou encore Ipsou.
C’est donc un public bien chaud que trouve Yoro N’Diaye à son arrivée à 23heures 40. Vêtu d’un jeans, un tee-shirt blanc et munis d’une guitare, son entrée est accompagnée d’applaudissements, de cris et d’acclamatations.
D’entrée de jeu, Yoro N’Diaye interprète son titre Sakhare Bi connu et repris par le public. Ce titre sera suivi par un autre nommé Akh
moins connu mais qui a fait tout aussi dansé. Le public a même eu droit à une nouveauté « Lamisso » qui ne se trouve pas sur ses albums. Une chanson au rythme espagnol avec une dose de salsa n’a pas laissé le public insensible. En effet, des groupes de danses se forment dans le public, chacun voulant montrer son talent de danseurs de salsa. Pendant deux heures, Yoro N’Diaye interprète des chansons aux rythmes divers. Le Mbalar n’est pas resté en marge dans son répertoire. Yoro N’Diaye a exécuté des chansons comme « Baoul Baoul » et « Khary » aux rythmes cadencés sue lesquelles se sont déhanchés le public.
C’est à 1 heure 30 du matin que le concert qualifié de « super » par une spectatrice en sueur a pris fin. Avant de quitter la scène, Yoro et son groupe le Yonwi seront applaudis par le public. Ces applaudissements seront accompagnés par un « joyeux anniversaire » chanté par un public apparemment séduit par le talent et la voix sublime de Yoro N’Diaye. Séduits à tel point que certains fans ont décidé de le revoir demain Vendredi au Ravin night club et le Samedi au Just Four You. D’autres moins courageux mais tout aussi éblouis préfèrent attendre l’année prochaine pour revenir fêter le 3ème anniversaire de leur idole.

jeudi 30 avril 2009

Quel avenir pour la Guinée?


Le 22 Décembre dernier, nous quittait le président paysan le Général Lansana Conté. Après 24 ans de pouvoirs sans partage. Depuis cette date, l’avenir de la Guinée est incertain. En effet, la junte qui s’est emparée du pouvoir dès le 23 Décembre commence à montrer des signes de faiblesses. Le capitaine Moussa Dadis Camara a réussi son entrée en faisant rêver les guinéens assoiffés de justice par son programme qui consiste à lutter contre la corruption, l’injustice, l’insécurité, le trafic de drogue à séduit plus d’un.
Mais depuis plusieurs jours, la cote de célébrité du capitaine commence à chuter. Ceci s’explique par le fait que Dadis commence à gouter aux délices illimitées du pouvoir à tel point qu’il menace de se présenter aux élections présidentielles contrairement à ce qui était prévue. Par ailleurs, le Président semble préparer sa campagne en mettant dans sa poche quelques journaux en place. Dadis aurait déboursé près de 230 millions de francs Guinéens pour certains journaux et radios, sans pour autant justifier à quel titre. Autre acte qui mérite réflexion, est la division de l’armée Guinéenne. Cette armée qui semblait être d’accord par la prise de pouvoir du capitaine. Aujourd’hui, la réalité est toute autre en ce sens qu’un coup d’état a été avorté de justesse pas plus tard que la semaine dernière. Une tentative d’assassinat à l’encontre du président par l’un de ses gardes témoigne de l’ampleur du problème.
Tous ces actes qui sont les signes avant coureur d’une anarchie, se déroulent sous les yeux combien impuissants des syndicats, des partis politiques, de la société civile. Comme d’habitude, ces institutions ne semblent pas connaitre leur objectif et leur importance dans la société. Ce qui est grand tar pour nous.
Pendant ce temps, la population qui a connu 50 ans de misères semble s’engouffrer davantage. Pendant que notre cher président fait le fanfaron chaque soir à la télévision, le peuple meurt à petit feu. Les prix des denrées alimentaires ont triplés, l’insécurité prend de l’ampleur bref le pays semble militarisé.
Est-ce notre avenir ? De vivre dans la misère en se demandant si, demain nous serions en vie. La paix semble tenir sur un fil en Guinée. Chaque jour nous craignons le pire pour nos familles qui y vivent. Chaque jour nous nous demandons quand ça va" Peter", est ce aujourd’hui ? Ou demain? Chacun visant son intérêt et reve de gouter aux plaisirs du pouvoir et cela à n’importe quel prix.